Ça y est la France. C’est officiel ! Vous pouvez allez vous coucher tranquillement…

flash festivalLe Flash Festival au centre Pompidou, une des seules et des plus grande manifestations Françaises dédiées à la présentation d’oeuvres numériques sur le net, nous a encore une fois montré qu’il valait mieux faire démonstration des qualités du dernier logiciel Adobe, plutôt que de parler de ce qui se passe réellement sur le net, et des questions qui dépassent cette société du spectacle.

Il me semblait que les arts numériques en avaient définitivement fini avec les crétins du genre “Nous sommes cool, et internet est un bon moyen de se faire sucer partout dans le monde”.
Une interactivité pour elle-même n’engage qu’à la masturbation, qu’elle soit pseudo poétique ou purement technique. On se retrouve alors dans un système dépourvu de pensée, libre de sens et prêt à oublier.

Le grand prix de cette année, “Remake” faussement interactif et franchouillard de “Six Feet Under” mène simplement vers la misère symbolique d’une pseudo interactivité linéaire et narrative.

Un autre lauréat nous a aussi démontré la puissance de la technique du copier/coller, pour un résultat façon “Yugop”, suivie de la scandaleuse déclaration “Je n’ai rien à en dire, je vous montre”.
Voilà comment un système propriétaire formate la pensé en technique et rend aveugles ces croyants.

Mes yeux sont fatigués, la question du beau a déjà était détruite par Duchamp.

Et on nous prend tellement pour des cons, au point de présenter une performance interactive, ou l’interactivité c’est Quick Time qui joue une vidéo et les musiciens de la flute à bec.
C’est une grande mascarade et une évidente honte à l’art au coeur même de son institution.

Pascal Chirol & Yannis Perez
le 27 Mai 2007.