Mon champ de réflexion…

Mon champ de réflexion et d’expérimentation trouve son point de départ dans un questionnement du graphisme. Mais la notion de graphisme doit être comprise ici davantage comme un univers de potentialités que comme un espace déterminé par des contraintes sociales, professionnelles ou de communication. Ici, le graphisme est une façon de développer une pratique artistique multiforme, c’est un vocabulaire dont l’usage peut s’étendre indéfiniment, un mode d’action dont le terrain de jeu s’égaye sur les territoires les plus divers.

Mes préoccupations tournent essentiellement autour des questions de générativité et d’interactivité. Et cette fois encore la notion de générativité doit être comprise de façon large, incluant à la fois des programmes génératifs et des situations bricolées de robotique, naturel ou artificiellement, elles sont produit par des systèmes et génèrent à l’envie du dessin. La générativité est alors moins un enjeu technologique qu’un champ d’expérimentation ironique et critique de l’art et de l’image.
L’interactivité donne alors toute son ampleure aux reflections critiques et ne propose plus un objet défini mais une multitude de possibles fondée sur l’interaction entre les personnes par l’intermédiaire de la technologie.

Il s’agit d’inventer des situations et de se laisser surprendre par ce qui en sortira, entre calcul et humour. Il s’agit aussi d’interroger le geste artistique et le place de l’auteur. Les propositions sont nombreuses et inventives et les terrains qui sont investis vont du site web à l’affiche, de l’installation à l’intervention dans l’espace public, de la programmation au dessin à la plume.
Même s’il se trouve que c’est un objet qui manipule la plume, et si l’on peut encore parler d’œuvre, c’est en termes de processus, de contexte et d’échanges. Sans pour autant provoquer la mort de l’auteur.